Rassemblement des séminaristes de France à Paris

Le séminaire Notre-Dame de l’Espérance est parti en pèlerinage, nous avons laissé les clés aux salariés et étudiants qui logent dans nos locaux et sommes partis dans le froid mordant de décembre. Le séminaire s’est rendu à un immense rassemblement, celui des séminaires français. (Comprenant donc les séminaristes étrangers formés en France et le séminaire français de Rome.)

Rassemblés à Paris pendant quatre jours, du 30 novembre au 3 décembre 2023, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui seront les prêtres de demain. Ce fut un moment extraordinaire, plébiscité par tous. Avant cela, nous avions préparé cette rencontre en contactant les foyers qui allaient nous héberger, en effet, nous dormions chez des particuliers avec un binôme venant d’un autre séminaire. Personnellement, j’ai partagé ma chambre avec Carlos, jeune américain de la Nouvelle-Orléans au séminaire Redemptoris Mater de Strasbourg, du chemin néo-catéchuménal. En outre, nous avions appris à quatre voix l’Alléluia de Frisina pour le chanter à plein poumon lors de l’évènement.

Mais pourquoi un tel rassemblement ?

Je crois queces moments rares participent à la joie de suivre le Christ dans la vie de prêtre, c’est formidable de voir le message du Christ et son appel radical à L’aimer plus que tout pris au sérieux par tous ces jeunes (et moins jeunes…). C’est également le temps de revoir et d’approfondir les relations avec les séminaristes et formateurs que nous croisons à diverses occasions, temps fraternels, partage de bonnes idées, soutien spirituel… De plus, la rencontre avec d’autres permet de se questionner, d’avancer, et enfin, nous montrons d’une certaine manière la vitalité de l’Église.

Ainsi, étaient présents vingt-cinq séminaires de toutes les tailles, quelque six cents séminaristes accompagnés de leurs formateurs et formatrices. De plus, bien des évêques se sont déplacés pour cet événement historique (le dernier avait eu lieu il y a dix ans). Au long des jours, des archevêques se sont succédé pour apporter une parole de père, constructive et encourageante. Ainsi, débuta vendredi Mgr Ulrich, archevêque de Paris, notre hôte, puis Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF, présida la messe du samedi matin et répondit aux questions des séminaristes, plusieurs sujets cruciaux ont été abordés. Enfin la journée du dimanche était animée par S. Ém. le cardinal Aveline, archevêque de Marseille, qui nous offrait une longue méditation sur la vie de séminariste et de prêtre dans la fidélité au Christ et à son Église, qui nous redonna un bel élan pour notre formation.

Une équipe de préparation était sur le pont depuis longtemps pour préparer un évènement d’une telle ampleur, bien qu’il y ait un prêtre pour diriger les opérations, l’équipe d’organisation était constituée de séminaristes, courageux et durs à la tâche, nous les avons remerciés chaleureusement car la mission a été remplie avec brio, tout s’est bien passé. Nous étions d’ailleurs tous satisfaits par les temps de transitions qui étaient longs et qui permettaient d’approfondir des rencontres avec des séminaristes d’autres endroits.

Durant ces jours, nous avons eu la joie de découvrir Paris, les belles et grandes églises pour les différents lieux de réunion adaptés au nombre que nous étions, la Madeleine, Saint Eustache, la basilique du Sacré-Cœur et Saint Sulpice, sans oublier le parvis de Notre-Dame pour un touchant temps de prière et une grande photo commune. Quelles joies immenses de participer à ces grandes liturgies, préparées soigneusement par les différents séminaires. Je retiens particulièrement la grande veillée d’adoration et de prière à Montmartre, le samedi soir. Nous étions en communion, chantant ensemble les merveilles du Seigneur, tous tournés vers le Christ, rendant grâce pour l’après-midi de mission de rue et de services divers que nous avions vécu dans les paroisses parisiennes, pour la joie de l’appel qu’il a suscité dans notre cœur.

© Corinne Simon/Hans Lucas

• La formation au séminaire