JEAN-MICHEL CAMILLE est séminariste de Port-Victoria
PEUX-TU TE PRÉSENTER ?
Je m'appelle Jean-Michel Camille, j'ai 25 ans et je viens du diocèse de Port Victoria aux Seychelles. J'ai deux petites soeurs et une nièce, et j'ai grandi avec ma grand-mère après la mort de ma mère quand j'avais 7 ans.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER BRIÈVEMENT DE VOTRE VOCATION ?
JM : Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours exprimé le désir de devenir prêtre. L'Église a toujours été pour moi un lieu de grande joie, d'appartenance et une source de force transcendante. Cette vocation a pris racine très tôt, vers l'âge de 7 ans. Malgré une adolescence où j'ai eu une petite amie, cette idée de devenir prêtre ne m'a jamais quitté. J'ai entamé mon parcours vocationnel avec les Pères du Saint-Esprit aux Seychelles.
COMMENT ONT RÉAGI VOTRE FAMILLE ET VOS AMIS LORSQUE VOUS LEUR AVEZ ANNONCÉ VOTRE DÉSIR D'ENTRER AU SÉMINAIRE ?
JM : Pour ma famille, cela n'a pas été la voie qu'ils auraient souhaité pour moi. Cependant, je pense qu'avec le temps, ils ont fini par accepter ma décision. Quant à mes amis, leurs opinions sur le sujet sont variées et parfois divergentes.
COMMENT SE DÉROULE VOTRE FORMATION AU SÉMINAIRE D'ORLÉANS JUSQU'À PRÉSENT ?
JM : Ma formation au séminaire Notre-Dame de l’Espérance se passe très bien. Elle est adaptée aux niveaux et aux personnes, offrant une ambiance agréable entre les séminaristes venus de différents continents. Cette formation me permet de vivre une expérience de diversité culturelle, avec ses joies et ses défis. C'est un lieu de croissance humaine, intellectuelle et spirituelle.
COMMENT GÉREZ-VOUS L'ÉQUILIBRE ENTRE LA FORMATION ACADÉMIQUE, LA VIE COMMUNAUTAIRE AU SÉMINAIRE ET VOTRE DÉVELOPPEMENT SPIRITUEL PERSONNEL ?
JM : Je parviens à bien gérer cet équilibre en m'efforçant de ne pas être trop exigeant envers les autres et moi-même. Suivant l'exemple des disciples de Jésus, je crois qu'il faut chercher à être doux comme lui, tout en se souvenant qu'il était le Messie attendu et non celui que les gens souhaitaient. Au séminaire, nous travaillons à la croissance personnelle, communautaire et spirituelle, nourrie par une maturité propre à chacun et en constante progression.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE ENGAGEMENT EN PAROISSE ?
JM : Je suis en insertion dans la paroisse de Sainte Jeanne Elisabeth en Montmorillonnais, à Montmorillon, dans l'archidiocèse métropolitain de Poitiers. Mon curé, le père Auguste Sambou, m'a confié la responsabilité de la préparation à la confirmation pour neuf jeunes. Je suis également aumônier des jeunes, une tâche difficile dans une paroisse rurale où il est ardu de maintenir une dynamique et stable. Je m'occupe aussi des funérailles, accompagnant les familles en deuil sur le chemin de l'espérance en la résurrection. J'aime également rendre visite aux gens de manière spontanée, ce qui apporte souvent de la joie et des moments agréables.
PEUX-TU NOUS DIRE UN VERSET BIBLIQUE QUI T’ACCOMPAGNE PENDANT TON CHEMINEMENT?
JM : « Notre coeur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24,32)
Propos recueillis par Vincent Thomas
